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Colite non-spécifique

La colite non spécifique est causée par Brachyspira (Serpulina) pilosicoli. Ce sont des spirochètes anaérobies gram-négatifs, tolérants à l’oxygène et qui vivent dans le gros intestin des porcs en l’absence de Brachyspira (Serpulina) hyodysenteriae, qui est responsable de la dysenterie porcine. L’infection par ces bactéries comporte plusieurs niveaux de pathologie clinique qui varient de porteur asymptomatique à une diarrhée grave sanguinolente.1

Signes cliniques +

Les porcelets sont souvent infectés par transmission horizontale dans les élevages endémiques et on observe la pathologie clinique souvent vers 10 à 14 jours après le transfert des porcelets en post-sevrage.

Dans beaucoup d’exploitations, cette période est liée à la suppression de l’antibiotique de la ration, ce qui peut jouer un rôle dans la manifestation de la maladie. Mais il semble aussi que la composition de la ration peut jouer un rôle dans l’expression de la maladie. La diarrhée peut aussi se produire après d'autres formes de stress comme le transport, le mélange de porcs ou les changements de l'alimentation.

Transmission +

La principale source d’infection par Brachyspira spp. chez les porcs est l’ingestion de matière fécale d’un animal cliniquement atteint; cependant, les animaux asymptomatiques peuvent disséminer l’organisme dans l’environnement. On a décrit dans la littérature des transmissions de la part de porcs asymptomatiques pendant plus de 60 jours.

Les systèmes d’élevage continu et une faible biosécurité peuvent contribuer à la transmission. Brachyspira spp. sont relativement résistantes dans le milieu, particulièrement dans la matière fécale humide et la transmission peut se produire par les bottes et les véhicules contaminés. B. hyodysenteriae survit bien dans les fosses à purin et on a reproduit la maladie en exposant les porcs aux effluents contaminés. D’autres animaux de l’élevage peuvent aussi transmettre le pathogène, y compris les chiens, les souris, les rats et les oiseaux. On a aussi récupéré des spirochètes pathogènes viables de fèces et de pattes de rongeurs sauvages et d’oiseaux, ce qui montre que ces agents peuvent être une source potentielle de contamination entre élevages.

Diagnostic +

Plusieurs maladies font partie du diagnostic différentiel : la salmonellose, l’iléite, la dysenterie, la colibacillose en post-sevrage, l’entérite à circovirus. Un diagnostic définitif repose sur la démonstration de B. pilosicoli associé aux lésions dans le colon.

Soins +

Habituellement, la colite non-spécifique à B. pilosicoli régresse spontanément. Dans les cas les plus graves, les porcs infectés doivent être traités le plus rapidement possible. Un profil thérapeutique efficace comprend généralement un traitement dans l’eau d’abreuvement des animaux infectés, suivi du traitement dans les aliments pour le reste du troupeau pour prévenir la transmission de la maladie. Lorsque les animaux sont incapables de boire ou de manger, il faut utiliser un antibiotique injectable. Les antibiotiques sont efficaces s’ils sont administrés en phase précoce.

Consulter votre médecin vétérinaire avant d’administrer des antibiotiques et vaccins aux animaux.

Votre médecin vétérinaire est la meilleure source à consulter pour obtenir des recommandations vraiment adaptées à votre ferme.2

Prévention +

La prévention et le contrôle vis-à-vis des pathologies associées à Brachyspira devraient se porter sur la détection d’animaux porteurs et l’amélioration de la biosécurité. On préconise la décontamination des bottes et des véhicules étrangers à l’élevage et on garantit que les efforts dans le contrôle des rongeurs, des oiseaux et des autres animaux sauvages autour de l’élevage réduiront l’exposition potentielle des élevages proches.

RÉFÉRENCES

1. Le manuel vétérinaire Merck, troisième édition

2. Maladies d’élevage des porcs, 2e édition, Guy Martineau