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Dysenterie porcine
La dysenterie porcine est une maladie très contagieuse chez le porc. Elle est causée par une bactérie appellée Brachyspira (Serpulina) hyodysenteriae. Elle vit dans le colon et elle produit une dégénérescence et une inflammation de la muqueuse intestinale, mais à certains stades du cycle de la maladie, les bactéries peuvent être présentes dans les cellules qui tapissent l’intestin. Le coût de la dysenterie porcine a été estimé à au moins 7 $ à 8 $ par porc dans les troupeaux infectés. C’est donc une maladie coûteuse qu’on ne peut se permettre d’ignorer.1
La présence de la maladie dans les élevages de l’Amérique du nord a cependant diminué grandement depuis les années 1990. Cela est en partie attribuable à l’établissement de troupeaux reproducteurs exempts de la maladie et à des méthodes d’élevage telles que le sevrage précoce médicamenté qui a permis de contrôler, sinon d’éliminer la maladie.
Signes cliniques
La période d’incubation de la dysenterie porcine est variable. Au début, les animaux infectés semblent déprimés et ils ont moins d’appétit. La forme aiguë de la maladie est caractérisée par des diarrhées et l’animal peut présenter des signes de douleurs abdominales. Dans les cas graves, les diarrhées contiennent du sang et des mucosités et l’animal peut mourir de déshydratation. Lorsque la maladie est bien établie dans un troupeau et qu’elle est donc davantage chronique, des effets tels qu’une faible vitesse de croissance et une diminution de l’efficacité alimentaire deviennent évidents.
Transmission
La dysenterie porcine peut se transmettre dans tout un troupeau à la suite de l’introduction d’un animal infecté. Le pathogène est excrété dans les fèces et il peut se transmettre par divers moyens, notamment des bottes ou des véhicules contaminés. Les rongeurs peuvent également être porteurs de la bactérie et contribuer à sa transmission. Même après la guérison du porc, la bactérie peut être excrétée dans les fèces de l’animal.
Diagnostic
Le diagnostic de dysenterie porcine peut être fondé sur les signes cliniques et l’examen des lésions pathologiques caractéristiques du gros intestin. Cependant, cela peut ne pas apporter de preuves concluantes, car d’autres affections pouvant accompagner la dysenterie porcine peuvent être confondues avec la maladie réelle. La détection de spirochètes potentiellement pathogènes dans les fèces de porcs atteints doit faire partie intégrale du diagnostic dans les cas de diarrhée sanguinolente chez les porcelets sevrés. Les échantillons obtenus lors de la nécropsie des animaux infectés peuvent être envoyés à un laboratoire pour isoler et identifier le Brachyspira hyodysenteriae. Les examens qui peuvent être utilisés pour identifier la dysenterie porcine sont l’histopathologie, la culture de frottis intestinaux ou des fèces et la PCR (réaction en chaîne par polymérase).
Soins
Les porcs infectés doivent être traités le plus rapidement possible. Un profil thérapeutique efficace comprend généralement un traitement dans l’eau d’abreuvement des animaux infectés, suivi du traitement dans les aliments pour le reste du troupeau pour prévenir la transmission de la maladie. Lorsque les animaux sont incapables de boire ou de manger, il faut utiliser un antibiotique injectable. Les antibiotiques sont efficaces s’ils sont administrés en phase précoce.
Consulter votre médecin vétérinaire avant d’administrer des antibiotiques et vaccins aux animaux.
Votre médecin vétérinaire est la meilleure source à consulter pour obtenir des recommandations vraiment adaptées à votre ferme.
Prévention
Plusieurs procédures doivent être appliquées pour un contrôle efficace de la dysenterie porcine : administrer un traitement dans l’eau ou les aliments; nettoyer et désinfecter les loges; réduire si possible la densité de la population; isoler les animaux et ne pas laisser les troupeaux se mélanger. Les rongeurs peuvent servir de vecteurs de la maladie et le contrôle de la population de rongeurs est d’une grande importance. Il existe aussi des méthodes pour éradiquer la maladie d’un troupeau.
RÉFÉRENCES
1 Santé porcine, Conseil canadien de la santé porcine, Numéro 3, avril 2012
Le manuel vétérinaire Merck, troisième édition