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Entérite colibacillaire néonatale et post sevrage

L’entérite colibacillaire est une maladie fréquente chez les porcelets non sevrés ou à peine sevrés, provoquée par la colonisation de l’intestin grêle par des souches entérotoxigènes d’Escherichia coli.

Signes cliniques +

La bactérie Escherichia coli (E. coli) est présente dans le tube digestif des animaux. Certaines souches d’E. coli sont responsables de diarrhées et d’un grand nombre de maladies porcines. Escherichia coli possède des fimbriae ou des pili (structures spécialisées) qui permettent au bacille de se fixer aux parois des intestins et d’y produire des toxines qui provoquent la sécrétion de liquide et d’électrolytes dans la lumière intestinale, d’où diarrhée, déshydratation et acidose.

Les types antigéniques des pili les plus souvent associés à l’entérite colibacillaire sont le K88 (F4), le K99 (F5), le 987P (F6) et le F41.1 L’infection est souvent provoquée chez les nouveau-nés par les souches contenant les fimbriae K88 et, moins fréquemment, les 987P ; par contre, la colibacillose du post-sevrage est presque toujours provoquée par une souche K88. Une fois que la bactérie adhère aux villosités, elle produit une ou plusieurs des entérotoxines (STa, STb, LT), ce qui provoque une hypersécrétion, elle-même suivie d’une diarrhée aqueuse profuse de couleur jaunâtre avec déshydratation rapide, acidose et, souvent, la mort.1

Diagnostic +

La confirmation du diagnostic de la colibacillose s’appuie sur l’observation histologique d’une colonisation des villosités. La culture bactérienne, puis une mise en évidence des antigènes des pili K88, K99, 987P ou F41u par différents procédés immunologiques sont de mise.1

Soins +

Les mesures thérapeutiques comprennent un traitement rapide par des antibiotiques et la restauration de l’équilibre liquidien et électrolytique. Un antibiogramme est nécessaire pour déterminer la sensibilité ou la résistance des microorganismes aux antibiotiques. Consultez votre médecin vétérinaire avant d’administrer des antibiotiques et des vaccins aux animaux.

Votre médecin vétérinaire est la meilleure personne à consulter pour obtenir des recommandations vraiment adaptées à votre ferme.

Prévention +

Une stratégie qui combine la réduction du nombre d’E. coli pathogènes et l’augmentation de la résistance du porcelet à l’infection s’avère la plus efficace. Le nombre de pathogènes peut être contrôlé par des mesures d’hygiène, un bon environnement (température ambiante, réduction de l’humidité), des locaux adéquats (plancher latté plutôt que plein), une quarantaine. La résistance peut être augmentée en immunisant les truies à l’aide d’un vaccin contenant les pili (F4, F5, F6) et même les entérotoxines (LT) avant la mise-bas afin que l’immunité passive du porcelet soit améliorée avec la prise de colostrum.

RÉFÉRENCE

1. Le Manuel vétérinaire Merck, troisième édition, p. 246