Pour la forme aiguë (entérite hémorragique), il est possible que des fèces de couleur rougeâtre, voire goudronneuses soient observées avant que la mort ne survienne. En cas de progression plus lente de la maladie, les porcs deviennent d’abord anémiques, anorexiques puis moins mobiles. L’apparence des fèces peut varier considérablement : profuses, plus ou moins aqueuses, goudronneuses, rouge vif ou sanguinolentes. La mortalité peut se manifester dans les 48 heures. Certains animaux se rétablissent complètement, mais en général, on constate un retard de croissance durable. La mortalité peut atteindre jusqu’à 50 % des animaux touchés. Dans la forme chronique (adénomatose intestinale porcine), les signes peuvent apparaître chez des porcs dès l’âge de 7 semaines et se manifestent par une diarrhée chronique, une peau pâle et, tout comme dans le cas d’une entéropathie subclinique, un manque d’uniformité dans la croissance. En général, les signes cliniques sont cependant peu typiques. Lawsonia intracellularis est présente dans la plupart des exploitations et peut causer des dégâts économiques importants.¹

Lors d’entérite hémorragique, les antibiotiques sont administrés par voie parentérale aux porcs gravement atteints et dans la nourriture ou l’eau d’abreuvement, au reste du groupe permettant de réduire la gravité d’une entérite nécrotique chronique irréversible et d’en prévenir le développement.

La forme chronique est généralement bien contrôlée par l’utilisation d’une ration médicamentée.

La forte capacité de survie de la bactérie dans le fumier (2 à 3 semaines) et l’excrétion prolongée par les animaux infectés exigent une stricte application des mesures d’hygiène classiques dans l’exploitation (désinfection de la porcherie et du matériel utilisé, tout plein-tout vide) afin d’entraver la maladie et de limiter les pertes économiques. L’utilisation de médicament dans la moulée prévient l’apparition de la maladie. Il existe aussi un vaccin vivant atténué pour administration dans l’eau d’abreuvement.

Consulter votre médecin vétérinaire avant d’administrer des antibiotiques et vaccins aux animaux. Votre médecin vétérinaire est la meilleure source à consulter pour obtenir des recommandations vraiment adaptées à la ferme.1,2

RÉFÉRENCES

1. Le Manuel vétérinaire Merck, troisième édition, p. 250-251

2. Maladies d’élevage des porcs, 2e édition, Guy Pierre Martineau

• Aureomycin ^MD 220 G
• Lincomix 44 ^MD Pré-mélange
• Lincomix ^MD 110 Pré-mélange