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Leptospirose

La leptospirose est causée par une bactérie de la famille des Leptospiraceae du genre Leptospira. Ce dernier comprend un grand nombre d’espèces dont la plus importante est Leptospira interrogans qui regroupe au moins 23 sérogroupes majeurs, chaque sérogroupe pouvant regrouper différents sérovars (plus de 250 sérovars pathogènes ont été identifiés). Pour une région donnée, seulement un nombre limité de sérovars sera prévalent. Les leptospires peuvent infecter plusieurs espèces animales et l’humain. Les différents sérovars survivent grâce à des espèces réservoirs chez lesquelles ils provoquent peu de signes cliniques. Par exemple, le réservoir du sérovar Hardjo est le bovin, tandis que le porc, le bovin et la moufette peuvent être les réservoirs du sérovar pomona.

Les leptospires se maintiennent assez facilement à l’extérieur, ce qui favorise la contamination. Ils ne se multiplient pas, mais ils survivent dans l’eau ou les sols boueux à pH légèrement alcalin, d’une acidité très faible et en l’absence de rayonnement ultraviolet (milieu chaud, humide et ombragé) pendant une durée pouvant atteindre jusqu’à six mois. Ils ont besoin d’eau douce pour leur survie dans l’environnement. La chaleur, le gel, la lumière et les antiseptiques usuels les détruisent rapidement.1

Signes cliniques +

Les signes cliniques se manifestent selon le sérovar en cause et selon le type d’infection. La forme aiguë est associée avec L. canicola et L. icterohaemorrhagiae. Les porcs atteints présentent une fièvre de plus de 40°C, sont amorphes et anorexiques, ils développent des diarrhées et, plus rarement, une jaunisse accompagnée d’une hémolyse.1

En Amérique du Nord, les 2 sérovars les plus souvent isolés chez le porc sont L. pomona et L. bratislava. Ils causent surtout des problèmes de reproduction, dont des avortements, des porcelets faibles à la naissance, des portées réduites. L. bratislava est aussi associé à de l’infertilité chez les truies. La phase subclinique est associée à une évidence sérologique de l’infection, mais sans les signes cliniques.

Transmission +

L’infection se transmet généralement par contact avec les urines d’autres porcs. Les rongeurs jouent un rôle significatif dans l’entretien de la maladie dans les bâtiments d’élevage porcins. Les animaux infectés, même s’ils ne sont pas malades, peuvent excréter la bactérie dans leur urine et infecter une personne ou un autre animal.1

Diagnostic +

Le diagnostic le plus courant fait appel à la sérologie. Les tests sérologiques comprennent les tests d’agglutination, comme ELISA. Confirmer la présence de la bactérie est plus complexe (immunofluorescence, immunoperoxydase), mais permet un diagnostic certain.

Soins +

Pour bien contrôler la maladie, il est primordial d’interrompre la transmission de l’infection par les porcs infectés ou par d’autres hôtes aux porcs non infectés. Une combinaison de traitement antibiotique, de vaccination et de régie doit être utilisée pour éliminer la maladie au sein d’un troupeau.

La bactérieest sensible à plusieurs antimicrobiens. Par contre, l’antibiothérapie ne parvient pas toujours à éliminer les porteurs chroniques. Des mesures d’hygiène et de contrôle de la vermine peuvent aider à réduire la propagation de l’infection. La vaccination des animaux reproducteurs prévient la maladie chez ces derniers.

Consultez votre médecin vétérinaire avant d’administrer des antibiotiques et des vaccins aux animaux.

Votre médecin vétérinaire est la meilleure personne à consulter pour obtenir des recommandations vraiment adaptées à votre ferme.

RÉFÉRENCES

1. Maladies d’élevage des porcs, 2e édition, Guy Pierre Martineau

2. Handbook of Pig Medicine ,Peter Jackson & P. Cockcroft, Ed. Saunders, 2007