La truie atteinte de mammite présente des symptômes généraux. Localement, une mammite bien développée se manifeste par une induration marquée des glandes mammaires. L’œdème est mis en évidence en pressant le doigt sur une glande et si son empreinte reste marquée pendant quelques minutes. Une fois la mammite développée, l’excrétion de lait n’est plus possible (agalaxie). La truie malade ne permet pas aux porcelets d’accéder à ses mamelles. Les symptômes généraux sont la fièvre, l’anorexie et l’abattement qui sont les conséquences d’une multiplication bactérienne et de la résorption de toxines. Les microorganismes en cause sont surtout les colibacilles E. coli, Klebsiella, Enterobacter, Citrobacter, mais aussi d’autres bactéries, comme les Staphylococcus ou les Pseudomonas aeruginosa.

Chez la truie, la métrite se caractérise par des écoulements abondants, de couleur brun-rougeâtre et purulents avec présence de débris nécrotiques et malodorants. Les symptômes aigus chez la truie sont la fièvre et l’anorexie. Les écoulements blanchâtres peu abondants doivent être considérés comme normaux pendant les deux premiers jours qui suivent la mise-bas. De nombreuses bactéries sont susceptibles de coloniser l’endomètre après la mise-bas (E. coli, Staphylococcus hyicus, Staphylococcus aureus). L’identification étiologique est importante pour adapter le traitement et pour tenter d’identifier les facteurs de risque.

Le diagnostic précoce d’une mammite aiguë est essentiel, mais n’est pas toujours facile à établir. Comme il semble souvent entraîner de l’inconfort chez la truie, on a souvent tendance, à tort, à classer tous les comportements des truies couchées sur leurs glandes mammaires comme un signe de mammite. Si certaines mamelles sont inoccupées et que le manque de lait provoque l’excitation des porcelets, il s’agit peut-être d’une agalaxie, surtout si les porcelets continuent à essayer de téter et que la truie ne produit pas de lait. Dans ce cas, plusieurs porcelets peuvent mourir de faim.

Le diagnostic de la métrite est plus facile à établir si on sait comment s’est déroulée la mise-bas. Dans certains cas, l’examen du placenta peut s’avérer utile. Enfin, plusieurs troubles de la reproduction peuvent amener l’éleveur à soupçonner une métrite.

Les truies atteintes de mammite doivent recevoir un antibiotique par voie parentérale. Il est aussi recommandé d’utiliser des anti-inflammatoires pour réduire l’inflammation des mamelles. Pour le traitement des métrites, il est recommandé d’utiliser un antibiotique à action prolongée afin d’éviter d’avoir à faire plusieurs injections.

Consultez un médecin vétérinaire avant d’administrer des antibiotiques et des vaccins aux animaux.

Votre médecin vétérinaire est la meilleure personne à consulter pour obtenir des recommandations vraiment adaptées à la ferme.

Références

¹ Maladies d’élevage des porcs, 2^e édition, Guy Pierre Martineau

La contamination des glandes mammaires se fait par voie externe. Il faut très peu de bactéries pour qu’il y ait contamination. Des cas de mammites ont été observés même dans des élevages où les mesures d’hygiène sont très rigoureuses. Les facteurs qui prédisposent à une mammite sont la contamination environnementale, le syndrome de dysgalaxie post-partum, l’œdème mammaire de parturition et le comportement des porcelets.

La métrite est souvent due à un manque d’hygiène lors de la mise-bas; il est donc très important d’utiliser des gants propres et désinfectés ou des gants à usage unique. Une charge microbienne importante dans la salle de mise-bas favorise l’apparition de métrites. Pour en réduire le risque, les truies peuvent être lavées avant qu’elles entrent dans la maternité. Le couloir entre la salle de gestation et la maternité peut être transformé en station de lavage des truies.

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