Le symptôme le plus précoce est habituellement une hyperthermie pouvant survenir initialement sans autre symptôme évident. Elle est accompagnée d’une bactériémie ou d’une septicémie qui peut persister pendant plusieurs jours sans traitement. Pendant cette période, on observe en général une hyperthermie fluctuante, divers degrés de perte d’appétit, un abattement et une boiterie ambulatoire, des signes nerveux de méningites. Une endocardite est également fréquente chez les porcelets plus âgés.

Les porcs atteints peuvent mourir subitement ou montrer divers degrés de dyspnée, de cyanose et de dépérissement. La septicémie, l’arthrose, et la pneumonie sont des signes moins fréquents. Une rhinite, des avortements et une vaginite peuvent également survenir.¹

La plupart des porcs cliniquement sains sont porteurs de plusieurs sérotypes de Streptococcus suis. Au moment de la parturition, les porcelets sont contaminés par S.suis via les sécrétions vaginales ou lors de l’allaitement.

Les porcelets infectés sont porteurs de S.suis dans la maternité. La transmission entre les troupeaux se fait habituellement par le déplacement de porcs sains porteurs. L’introduction de ces individus dans un lot non infecté aboutit habituellement à l’apparition ultérieure de la maladie chez les animaux en postsevrage et/ou l’engraissement. Cependant, certains troupeaux infectés ne montant aucun signe clinique de la maladie peuvent developer une forme clinique en présence d’autres facteurs favorisants, tel que le SRRP. Steptococcus suis peut également être transmis via les objets et les mouches.¹

Le diagnostic clinique permet de suspecter l’infection à Streptococcus suis. Cependant, il est nécessaire de recouvrir à l’isolement et au sérotypage de S.suis des lésions. Le simple isolement de S.suis des cavités nasales n’a pas d’intérêt vue la très grande proportion de porcs infectés mais indemnes de signes cliniques.²

Sur le plan curatif, il est nécessaire d’intervenir très tôt et avec des antibiotiques de la famille des pénicillines. Dans le cas des méningites, il est vivement recommandé d’administrer des anti-inflammatoires en même temps que l’antibiotique. Il faut aussi isoler l’animal et l’abreuver.²

La protection conférée par les vaccins est possible mais semble encore limitée d’autant plus que ce serait le système immunitaire inné qui serait la cible principale.²

Consulter votre médecin vétérinaire avant d’administrer des antibiotiques et vaccins aux animaux. Votre médecin vétérinaire est la meilleure source à consulter pour obtenir des recommandations vraiment adaptées à votre ferme.

L’antibioprophylaxie peut être utilisée en association à des mesures sanitaires.

RÉFÉRENCES

1. Le manuel Vétérinaire Merck, Troisième Édition

2. Maladies d’élevage des porcs, 2ième Édition, Guy Pierre Martineau

• Lincomix ^MD 100
• Suvaxyn ^MD HPS
• Suvaxyn ^MD MH/HPS